Les phases de réception, d’exploitation et d’entretien en BTP

Le saviez-vous ? Les dépenses engrangées par l’exploitation d’un ouvrage peuvent atteindre le triple du coût de construction. En effet, pour chaque infrastructure, les frais d’entretien croissent de manière exponentielle avec le temps. Heureusement, il est possible d’anticiper sur ces dépenses en visualisant les phases de réception, d’exploitation et d’entretien. Dans cet article, nous vous révélons l’importance de ces trois étapes dans les projets de génie civil.

La phase de réception dans les projets de génie civil

Dans cette étape on constate un transfert de propriété entre différentes parties prenantes. Ce transfert de propriété dépend parfois des entreprises engagées pour le projet. Nous allons à présent définir et présenter la phase de réception, ainsi que les documents qui l’accompagnent.

Qu’est-ce que la phase de réception en bâtiment ?

Que peut-on dire de la phase de réception ? Cette phase est la cinquième étape dans un projet de génie civil. Durant cette étape, le maître d’ouvrage déclare accepter l’infrastructure conçue et livrée par le maître d’œuvre. Selon le demandeur, la réception peut se faire en deux temps.

  • Une réception provisoire. Elle est émise avec des réserves que les ingénieurs doivent corriger.
  • Une réception définitive. Lorsque des retouches ont été apportées à la construction.

Après la réception définitive, le maître d’ouvrage devient responsable du bâtiment. Le maître d’œuvre, quant à lui, est immédiatement libéré de la garde de l’ouvrage. Si le projet inclut un architecte, celui-ci représentera le client. Cette phase est également le point de départ des garanties légales.

Quels sont les documents inclus dans le dossier de réception ?

Cette phase s’accompagne de la clôture du dossier administratif de l’ouvrage. Ce qui inclut plusieurs éléments.

  • les dossiers des ouvrages exécutés (DOE) : ils comprennent notamment les notices d’entretien et les caractéristiques techniques des appareils posés ;
  • les décomptes définitifs ;
  • le règlement des travaux ;
  • le remboursement de la retenue de garantie ;
  • la production du dossier des interventions ultérieures aux ouvrages (DIUO).

En quoi consistent les phases d’exploitation et d’entretien en BTP ?

En BTP, l’exploitation et l’entretien renvoient à l’optimisation des performances d’un ouvrage tout au long de son cycle de vie. Les ingénieurs travaux entreprennent ce travail pendant la phase de conception. Ainsi, dès les prémices des projets, ils prennent toutes les mesures nécessaires pour faciliter l’exploitation de l’ouvrage par l’opérateur. Pour cela, les maîtres d’œuvre s’attardent sur les paramètres ci-dessous.

La maîtrise des consommations et des coûts de construction, d’exploitation et de maintenance

Durant la conception et la gestion de projets, il est indispensable d’évaluer toutes les dépenses d’exploitation de la réalisation d’un ouvrage. Il s’agit notamment des consommations énergétiques, de la maintenance et des coûts d’exploitation de l’édifice. Une fois que les ingénieurs BTP ont recensé toutes les charges qui vont marquer le cycle de vie de l’ouvrage, ils cherchent à les réduire au maximum.

La performance en énergie du bâtiment ou de la réalisation

Les ingénieurs travaux interviennent également pour l’établissement du contrat de performance énergétique (CPE). Ici, la problématique est surtout environnementale et axée sur des prérogatives responsables. C’est la raison pour laquelle les contremaîtres vont se focaliser sur la consommation en énergie de la bâtisse et la soutenabilité de ses performances. Ils évaluent au maximum les travaux futurs. Enfin, ils optent pour la solution avec la plus forte soutenabilité et la meilleure efficacité en énergie.

La définition et la gestion des risques auxquels s’exposent le bâtiment ou la réalisation

Au début des travaux, il est crucial d‘identifier les risques que peut rencontrer l’édifice. Cette initiative permet de mettre sur pied une gestion des risques et une maintenance performante et adaptée. La gestion des risques est très importante, car elle permet une bonne évaluation des niveaux de risque et de leur périodicité. Ainsi, l’opérateur peut recourir à la maintenance préventive pour limiter les coûts d’entretien. Dans certains cas, la maintenance préventive peut se suffire à elle-même et permettre des économies importantes.

L’entretien des bâtiments et installations

La dégradation progressive des éléments du bâtiment ou de l’édifice est inévitable. En effet, les matériaux et les installations ne sont pas inusables. C’est pourquoi les opérateurs doivent être pointilleux en ce qui concerne la maintenance de leur bâtisse. En ingénierie du bâtiment, la maintenance regroupe plusieurs tâches. Techniques, administratives et de management. Elles visent à exploiter un site dans les meilleures conditions d’usage, de sécurité, de confort et de coût. Pouvant représenter plus de trois fois le coût d’investissement, il constitue cependant une source d’économies.

Pour optimiser les coûts de maintenance, le concepteur doit prendre en compte le comportement de l’édifice dans le temps. L’équipe doit également mettre à la disposition de l’utilisateur tous les documents permettant de localiser les éléments qui devront être entretenus ou remplacés. Il est aussi souhaitable que l’architecte dispense sous forme écrite des conseils de maintenance spécifiques. Parmi ces documents, on retrouve :

  • les plans permettant de retrouver une canalisation cachée;
  • les détails constructifs montrant le système de fixation des panneaux de façade;
  • l’adresse du fabricant ou fournisseur des carrelages, des serrures, etc.

Dès la phase de conception, les ingénieurs travaux doivent tenir compte de l’exploitation et de la conservation de l’édifice. Cela assure une autonomie totale à l’opérateur après la phase de réception.